| | | | | | | | mantourfou | | Nouveau membre | | 3 messages postés |
|  Posté le 22-03-2004 à 19:02:27   
| j'ai laissé le meme message sur le forum"vos sous-marins" ce qui est pas très bien placé.
Je voulais savoir si quelqu'un connaissait quelque chose au principe de la chenille utilisé sur l'octobre rouge dans le film, bien que ça n'est jamais existé je crois.
Meme si votre réponse est un peu vague, ça m'intéresse.
a+
mantourfou
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| | NEMO | | Membre | | 8 messages postés |
| Posté le 24-11-2004 à 21:51:31
| La chenille dont il est question dans le film OCTOBRE ROUGE s'apparente à la propulsion électromagnétique, et plus particulièrement à la magnétohydrodynamique (où MHD).
Le principe est le suivant. Il s'agit d'accélérer un fluide conducteur, perpendiculairement à un courant et à un champ magnétique.
Dans le cas d'OCTOBRE ROUGE, il s'agit d'accélérer de l'eau de mer dans deux tunnels, par électromagnétisme. Comme il n'y a aucune pièce en mouvement, le procédé est théoriquement parfaitement silencieux. Le sous-marin est donc sensé être indétectable en mode d'écoute passive.
La théorie est connue depuis plus d'un siècle, mais la réalisation pratique a marqué le pas. Il restait en effet impossible de créer un champ magnétique suffisant, l'eau de mer était insuffisamment conductrice, le rendement était très faible (de l'ordre de 8% selon mes lectures).
Mais aujourd'hui, avec les avancées technologiques que sont les supraconducteurs, on peut envisager de mettre ce système au point. En effet, des bobines en supraconducteurs peuvent fournir un champ magnétique beaucoup plus puissant que des électro-aimants.
IL semblerait donc que ceux qui ont décrié Tom Clancy (l'auteur du livre OCTOBRE ROUGE) sur le seul sujet de "la chenille", aient peut-être eu un jugement hâtif.
Cette remarque n'engage que moi. Je ne suis ni scientifique, ni technicien, mais je suis curieux et j'essaie de faire fonctionner mes méninges.
Le système ne serait cependant pas parfaitement silencieux pour deux raisons.
La première : le frottement de l'eau dans le tunnel génère du bruit.
La seconde : Le procédé provoque l'électrolyte de l'eau et surtout la formation de bulles (il y a donc cavitation).
Le procédé n'est donc pas complètement silencieux (dans OCTOBRE ROUGE non plus), et j'ignore s'il existe un gain acoustique par rapport à une propulsion classique.
Cependant, de mon point de vue, si ce type de propulsion était opérationnel, il me semble que ce qui ne serait plus détectable sur le plan acoustique, le deviendrait sur le plan magnétique.
En effet, des avions (tels que le BREGUET ATLANTIC pour ce qui concerne notre pays) disposent d'une antenne MAD derrière leur empennage, dont la fonction est de détecter les anomalies magnétiques. Le principe étant qu'une masse métallique importante (un sous-marin par exemple) perturbe localement le champ magnétique terrestre, la détection de cette perturbation permet de localiser un sous-marin en plongée (j'ignore jusqu'à quelle profondeur la détection est possible).
J'imagine donc (mais ce n'est la que le fruit de ma réflexion), que le champ magnétique généré par "la chenille" perturberait davantage le champs magnétique terrestre local qu'une simple masse métallique.
Continuant ma réflexion, j'imagine donc que si la perturbation magnétique n'est plus décelable lorsque le sous-marin attend une certaine profondeur avec un mode de propulsion classique, elle le serait plus profondément dans le cas d'une propulsion magnétohydrodynamique.
Ce qui me laisse à penser que le procédé ne serait peut-être pas aussi avantageux qu'il n'y paraît de prime abord.
C'est peut-être pour cette raison que nous n'avons entendu parler de ce mode de propulsion que dans OCTOBRE ROUGE, à moins que le "secret défense" soit la cause du silence existant autour de ce mode de propulsion.
Ce petit exposé est le fruit de mes lectures et de réflexion je l’espère de bon sens, n’ayant je le rappelle aucune formation dans ce domaine.
J'aimerais avoir vos avis sur la question.
NEMO
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